Félicitations au Dr William Berthelot, résident en rhumatologie, pour son Prix Distinction en recherche 2025 !
Ce prix récompense son article « The association between polypharmacy and disease control in rheumatoid arthritis and systemic lupus erythematosus: a cohort study », publié en février 2025 dans Rheumatology International, dans le cadre de son projet de résidence. L’étude, réalisée à partir des données de la biobanque MRAS, a été supervisée par le Dr Paul R. Fortin, en collaboration avec la Dre Caroline Sirois. Après une formation complémentaire en Europe, Dr Berthelot reviendra comme expert en sclérodermie et rhumatologue au CHU de Québec. Un travail remarquable qui illustre la force et la multidisciplinarité du Centre ARThrite!
Voici un résumé de son parcours, de l’article, ainsi que de sa vision de la recherche, rédigé par le Dr Berthelot :
Parcours en recherche
J’ai participé à différents projets de recherche tout au long de ma formation médicale. D’abord, lors de mon Doctorat en médecine, j’ai participé à une étude Delphi sur la polypharmacie chez les personnes âgées, au Centre d’excellence sur le vieillissement de Québec, sous la supervision de la Dre Caroline Sirois. Puis, j’ai réalisé une étude observationnelle sur la polypharmacie en polyarthrite rhumatoïde (PAR) et lupus érythémateux systémique (LES) au sein du centre ARThrite, sous la supervision du Dr Paul R. Fortin. Actuellement, je réalise un essai clinique randomisé sur le rôle de la capillaroscopie dans l’investigation des connectivites indifférenciées, toujours au centre ARThrite, sous la supervision de la Dre Laëtitia Michou.
Message principal de l’article
Le Dr William Berthelot, résident en rhumatologie à l’Université Laval, s’est vu remettre le Prix distinction en recherche 2025, volet premier ou co-premier auteur.
Il s’agit d’un prix remis par le Département de médecine de la Faculté de médecine de l’Université Laval qui vise à reconnaître l’implication et les accomplissements distinctifs des résidents dans le domaine de la recherche. Plus spécifiquement, il est remis à un résident de l’Université Laval ayant publié un article de recherche originale comme premier ou co-premier auteur dans une revue scientifique révisée par les pairs entre le 1er juillet 2023 et le 31 mars 2025 et qui était supervisé par un membre du Département de médecine.
Le prix a été remis pour souligner la qualité de l’article « The association between polypharmacy and disease control in rheumatoid arthritis and systemic lupus erythematosus: a cohort study », publié en février 2025 dans la revue Rheumatology International et réalisé sous la supervision du Dr Paul R. Fortin, en collaboration avec la Dre Caroline Sirois. Il s’agit d’une étude observationnelle ayant utilisé les données de la biobanque en maladies rhumatismales auto-immunes sytémiques du CHU de Québec-Université Laval (Centre ARThrite). L’objectif était de déterminer la prévalence de la polypharmacie en PAR et en LES et son association avec le contrôle de la maladie. La polypharmacie était définie comme l’utilisation d’au moins 5 médicaments de façon concomitante. 111 participants ont été inclus (81 avec PAR et 30 avec LES).
Notre étude a démontré une prévalence élevée de polypharmacie dans ces deux maladies et qui augmentait dans les 2 ans suivant le diagnostic, passant de 43 à 74% pour la PAR et de 47 à 73% pour le LES. En moyenne, à 2 ans, les patients avec PAR prenaient 6,9 ± 3,6 médicaments, alors que les patients avec LES en prenaient 7,80 ± 4,82. En PAR, la polypharmacie était associée à un meilleur score DAS28CRP à 1 an (rapport de cotes ajusté d’avoir une issue défavorable : 0,17 [IC95% 0,04-0,71]). Cette association n’était pas présente à 2 ans. Cet impact favorable de la polypharmacie à 1 an traduit les bénéfices associés aux agents de rémission en PAR et la nécessité d’utiliser plusieurs médicaments pour contrôler la maladie au moment du diagnostic. En LES, la polypharmacie n’était pas associée à l’activité de la maladie, tant à 1 an qu’à 2 ans (score SLEDAI-2K).
Cette étude a permis de montrer à quel point la polypharmacie en PAR diffère de ce qui est observé en gériatrie, notamment par le fait qu’elle est bien souvent nécessaire pour achever un meilleur contrôle de la maladie arthritique. Cette étude contribue à améliorer notre compréhension des paramètres pouvant influencer la réponse clinique chez ces patients.
Vision personnelle de l’importance d’un environnement propice à la recherche clinique en rhumatologie dans les maladies auto-immunes
Un environnement propice à la recherche clinique en rhumatologie est essentiel pour permettre la réalisation de projets de recherche comme celui-ci. En effet, c’est grâce à l’encadrement offert par Dr Fortin et les membres de son équipe au centre ARThrite que ce projet a pu avoir lieu. La biobanque MRAS a joué un rôle essentiel, puisque ce sont les données qui y sont contenues qui ont été utilisées dans l’étude. Il faut encourager et continuer de développer ces environnements propices à la recherche afin de stimuler l’engagement des futures générations de cliniciens en recherche. Cela permettra de continuer les avancées sur le plan de la compréhension des maladies et du développement d’approches thérapeutiques novatrices, au bénéfice final des patients atteints de maladies auto-immunes.